BIENVENUE
Et à chaque fin d'un message, une question, histoire de communiquer, de s'enrichir peut-être, et de faire avancer le chmilblick
Et à chaque fin d'un message, une question, histoire de communiquer, de s'enrichir peut-être, et de faire avancer le chmilblick
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle. Elles crissent sous nos pas, s'enmèlent dans le râteau en dégageant leur odeur de sous-bois et de champignons.Delicious humus, avant, oui, avant.
Pour éviter le mal de dos, les arrêts maladie à répétition, la technicité nous a doté de nouveaux matériels.
Chaque automne, le même fléau ressurgit dans mon quartier. Les employés municipaux portent la machine dans le dos, le geste ne doit pas être moins fatiguant qu'avant. Leurs tympans sont protégés par un casque, heureusement ; mais les habitants environnants doivent supporter le bruit des aspirateurs de feuilles pendant plusieurs heures, plusieurs jours.
Jugez-en par vous même, et je suis au 9ème étage !
La source aux fées, ne t'y mouille pas
Les fées ont un pouvoir de sorcières.
Dans leur eau, elles te noieront.
Elles te feront disparaître sous les bouillons
pour te fondre sous le sol calcaire de la combe aux 3 fontaines.
Peut-être ainsi a disparu Fabrice, l'amant au poil blanc.
Dans la panique d'un second veuvage,
en enjambées de joggeuse, sa cantatrice le supplie de revenir
" Fab, où es-tu ? "
Etourdissantes lamentations qu'elle seule entends.
Une telle, recherche sa moitié de vie
Un autre, plan en main, piétine les chemins.
Perdu ? Non, sourcilleux de la précision.
Sa logique rassure ses pas.
Des cerises, oh!, sûres, il n'en fait pas le cas.
Pas besoin de subterfuges
ni de la Sainte-Victoire pour glorifier le paysage.
L'assise est certaine, le trait bien aiguillé.
L'homme au chapeau guide la main,
les reflets du lac se posent sur la page blanche
en cette après-midi Talant-tueuse.
__________________________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________________
Une promenade agréable, à l'ouest de Dijon, la Montagne d'Etang. A Velars/Ouche, montez le chemin indiqué. Au milieu des bois, vous rencontrerez une source sortant des roches. Au sommet, il y a un endroit pour faire du parapente avec joli panorama et vous appercevrai Notre-Dame d'Etang.
Pour l'histoire, en 1935 une statuette de la vierge fut découverte en ce lieu qui devint, après construction d'une chapelle, lieu de pélerinage.
La chapelle fut détruite, un monument la remplace, érigé à son sommet d'une vierge portant l'enfant. Vous pourrez voir la statuette d'origine à l'église de Velars. Et si vous avez le gout, le temps, il y a toujours des pélerinages, 2 fois dans l'année, le 02 juillet et le 08 septembre ; racontez-moi.
Question : sur la photo qui suit, la madone vous tourne le dos mais voyez-vous qu'elle a de la compagnie ?
•••••••••••••••••••••••
Elle a passé l'âge, du tissage, du raccommodage. Enveloppée dans son châle motif cachemire usé, elle protège son pull rose cacahuète (le préféré de son garde-habits lainé) des regards envieux et des dégoulineries de son nez.
La journée est faite d' instants entrecoupés, éphémères et sans mémoire. Il lui arrive de crier " au feu ! au feu ! ", elle jette son verre à médicaments, unique instinct de survie.
Si le facteur ne sonne plus trois fois, de Léo à Ferrat, de Rimbaud à Hugo, la nostalgie s'harmonise avec une mousseuse bière partagée entre compères, estompant l'eczéma de bien des soucis.
Dieu est présent, il entends tout, elle ne voie rien,. Qu'importe, si la peau de sa peau la choie et la cajole, le bonheur est là, sans entourloupette, il est bien là.
________________________________________________________________________________________________________
Non, père, je ne teindrai pas le feu de vos nervures,
à jamais dans les rues, ne veux voir les femmes vêtues du sang de vos fêlures.
Sous mon visage sans velouté, germe les pépites d'un bel azuré;
Fond d'une multitude de racines,
panoplie cyan à indigo, senteur marine.
Par le chemin feutré des orphelins,
j'inventerai les clartés calmes et sereines du matin,
les pastels teintées des berceuses.
Je serai avide de cette beauté purifiée,
d'autant de bleus et par amour,
je me loverai sous le manteau de la vierge.
Petite fantaisie après la lecture de "pastel" de Olivier Bleys.
Question : qui n'en n'est pas une. Au moyen âge, le teinturier se spécialisait dans la teinture d' une couleur.
•••••••••••••••••••••••
Louise Labé et née en 1524 à Lyon. Elle a été fille et femme de cordelier, métier très courant à l'époque. Louise a fait parti d'un groupe de poésie, dit " l'école lyonnaise " . Elle a peu écrit, trois élégies, 24 sonnets et Debat de Folie et d'Amour.
D'une femme tourmentée et passionnée, ici, je vous offre mon élégie préférée.
ô doux regards, ô yeux pleins de beauté
ô doux regards, ô yeux pleins de beauté,
petits jardins pleins de fleurs amoureuses
où sont d'Amour les flèches dangereuses,
Tant à vous voir mon oeil s'esr arrêté !
Ô coeur félon, ô rude cruauté,
Tant tu me tiens de façons rigoureuses,
Tant j'ai coulé de larmes langoureuses,
Sentant l'ardeur de mon ceur tourmenté !
Doncques, mes yeux, tant de plaisir avez,
Tant de bons tours par ces yeux recevez ;
Mais toi, mon coeur, plus les vois s'y complaire.
Plus tu languis, plus en a de soucis,
Or devinez si je suis aise aussi,
Sentant mon oeil être à mon coeur contraire.
Et ne peux m'empêcher de continuer, tant que mes yeux pourront larmes épandre.....
à l'heur passé avec toi regretter,
Et qu'aux sanglots et soupirs résister
Pourra ma voix, et un peu faire entendre;
Tant que ma main pourra les cordes tendre
Du mignard luth, pour tes grâces chanter;
Tant que l'esprit se voudra contenter
De ne vouloir rien fors que toi comprendre,
Je ne souhaite encore point mourir.
Mais quand mes yeux je sentirai tarir,
Ma voix cassée, et ma main impuissante,
Et mon esprit en ce mortel séjour
Ne pouvant plus montrer signe d'amante,
Prierai la mort noircir mon plus clair jour.
Pour le récit " Debat de Folie et d'Amour " , Louise Labé s'est inspirée du " Dialogue des Dieux " de Lucien (auteur satirique grec, vers l'an 130) et de " l'éloge de la folie " de Erasme (humaniste de la Renaissance). Sur le même thème, La Fontaine a écrit la fable " l'amour et la folie ". Après une dispute, La Folie est condamnée à servir de guide à l'Amour.
QUESTION :
En quoi consiste le métier de cordelier ? quel est son autre nom ?
les notes dessinent la patience d'un dénouement, les corps scintillent tout en pudeur, prémice au déploiement de nos ailes.
QUESTION : sensations ?
•••••••••••••••••••••••
la vieille femme grincheuse
Que vois-tu, toi qui me soignes, que vois-tu?
Quand tu me regardes, que penses-tu?
Une vieille femme grincheuse, un peu folle
Le regard perdu, qui n'y est plus tout à fait,
Qui bave quand elle mange et ne répond jamais,
Qui, quand tu dis d'une voix forte "essayez"
Semble ne prêter aucune attention à ce que tu fais
et ne cesse de perdre ses chaussures et ses bas,
Qui, docile ou non, te laisse faire à ta guise
le bain et les repas pour occuper la longue journée grise.
C'est ça que tu penses, c'est ça que tu vois?
Alors, ouvre les yeux, ce n'est pas moi,
Je vais te dire qui je suis, assise là si tranquille
Me déplaçant à ton ordre, mangeant quand tu veux.
Je suis la dernière de dix, avec un père et une mère,
Des frères et des soeurs qui s'aiment entre eux.
Une jeune fille de seize ans ,des ailes aux pieds,
Rêvant que bientôt, elle rencontrera un fiancé.
Mariée déjà à vingt ans, mon coeur bondit de joie
au souvenir des voeux que j'ai fait ce jour là.
J'ai vingt cinq ans maintenant et un enfant à moi
Qui a besoin de moi pour lui construire une maison.
Une femme de trente ans, mon enfant grandit vite,
Nous sommes liés l'un à l'autre par des liens qui dureront.
Quarante ans, bientôt il ne sera plus là.
Mais mon homme est à mes côtés qui veille sur moi.
Cinquante ans, à nouveau jouent autour de nous des bébés.
Nous revoilà avec des enfants, moi et mon bien aimé.
Voilà les jours noirs, mon mari meurt.
Je regarde vers le futur en frémissant de peur,
car mes enfants sont trop occupés à élever les leurs.
Et je pense aux années et à l'amour que j'ai connu.
Je suis vieille maintenant et la nature est cruelle
Qui s'amuse à faire passer la vieillesse pour folle.
Mon corps s'en va, la grâce et la force m'abandonnent.
Et il y a maintenant une pierre là où jadis j'eus un coeur.
Mais dans cette vieille carcasse, la jeune fille demeure,
Le vieux coeur se gonfle sans relâche.
Je me souviens des joies, je me souviens des peines
Et à nouveau je revis ma vie et j'aime,
Je repense aux années, trop courtes et trop vites passées
Et accepte cette réalité implacable que rien ne peut durer.
Alors ouvre les yeux, toi qui me soignes, et regarde,
Non la vieille femme grincheuse, regarde mieux, tu me verras.
(poème trouvé dans les affaires d'une vieille femme morte dans un hôpital)
•••••••••••••••••••••••
" Pierrot, mange ta soupe ! " .
Mais au XIXème siècle, il ne sagit pas de potage. Un pierrot, qui n'a de point commun avec le petit lunaire que la couleur, est un verre de vin blanc.
Dans la maisonnée, la soupe refroidit car Monsieur n'est pas encore rentré. Sa femme, le sachant à l'estaminet du quartier jurera par ces mots :
" Malheur à lui, il est entrain de s'asphyxier au pierrot " .
Il lui restera dès son retour à deshabiller le poivrot pour le mettre au lit.
QUESTION : une anecdote ?
_________________________________________________________________________________________________________